La régate des Saintes – Épopée d’une victoire pour Pepsi

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La régate des Saintes est une course à la voile de 2 jours, samedi et dimanche, avec de nombreux parcours dans la baie. Se rendre aux Saintes avec le bateau de course Pepsi et des MotherBoat (bateaux accompagnateurs pour dormir), emplis de vivre pour le week-end, constitue déjà en soi une grande épreuve logistique. L’équipe décide de s’y rendre dès le vendredi, pour passer une bonne nuit sur place pour être d’attaque le lendemain matin.

 

Ça y est, c’est samedi. Levés aux aurores, quelques aménagements de dernières minutes sont à réaliser pour pouvoir prendre la courses dans les meilleures conditions. Le carénage pour glisser le plus vite possible, quelques réparations sur l’accastillage, alléger le bateau du matériel inutile, un dernier briefing, voilà l’équipage paré !

 

Le départ est annoncé pour 13h. Les Instructions de Course présentent 4 parcours de course, mais avant la montée des pavillons, le secret du parcours de la manche est jalousement gardé par le comité de course.

 

La procédure commence ! Plus que 5 minutes avant le départ ! Le pavillon monte ! Parcours 2 ! Pepsi devra passer la ligne de départ au Pain de Sucre, faire le tour de Terre-de-Bas, entrer à nouveau dans la baie des Saintes par la passe Sud-Ouest, contourner cette fois-ci Grand ïlet pour revenir vers le Pain de Sucre par la passe Sud-Ouest ! Un grand circuit en forme de 8 de 14,5 milles nautiques !

 

L’équipage est sur le pont. Vite ! Il faut hisser le génois, tourner les points pour l’envoi de spi, le spi doit être prêt à être envoyé dès le passage de la ligne de départ ! C’est la minute avant le coup de sifflet du top départ, l’équipage resynchronise une dernière fois la vitesse avec la distance à la ligne, le bateau est positionné sur son cap, lancé à toute allure. Le passage à la ligne est parfait, le spi est hissé, la course commence ! Pepsi est devant !

 

Impossible de se relâcher, la concentration est maximale, le grand First 40 est aux trousses de Pepsi, prêt à le dévorer, juste derrière.
De la houle, du vent qui tourne près des côtes, ce First 40 jamais a plus de 3 longueurs, c’est une manche très intense. Ce parcours nécessite de passer par toutes les allures, et de réaliser des manœuvres parmi les plus difficiles. Les empannages sous spi avec du vent et de la houle obligent la cellule avant et les embraques de l’équipage à d’intenses efforts.
Les hauts fonds sont frôlés de façon maîtrisée grâce à notre tacticienne. Tout est mis en œuvre pour gagner de précieuses secondes.
Et pour cause, le First 40 est toujours là, très proche, mais devant, consternation pour l’équipage sur cette dernière longueur. Le final de cette manche se jouera donc au près en Match Race ! Pas le choix, Pepsi doit jouer les contre-bords, à chaque virement de bord du First 40, Pepsi devra virer à l’opposé. C’est une épreuve physique et psychologique qui attend les deux équipages. Le premier qui craque perdra l’avantage.
Et après pas moins de 12 virements de bord, le travail paye ! Le First 40 arrête de virer et part vers la côte. Pepsi prend l’avantage au large d’une poignée de secondes et termine 1er de cette longue et unique manche de la journée. Pas moins de 2h36 de course mine de rien, l’équipage est ravi !

 

Un barbecue est organisé le soir pour réunir tous les équipages. C’est l’esprit de cohésion de la voile qui est si cher à tous les marins. 7 bateaux participent à la compétition, bien sûr le fameux Class 10 Pepsi et le grand First 40, mais également 4 Class 8 et un first 310 s gte.

 

La soirée est super. Les équipages apprennent à se connaître et revivent ensemble leur courses de la journée, le comité d’organisation et les arbitres les taquinent sur les difficultés du parcours. Mais pas question de s’emballer pour l’équipage de Pepsi. Même s’il sont fiers de la victoire du jour, il y aura plus de manches le lendemain et la compétition est loin d’être terminée.

 

Levés aux aurores à nouveau, 2 manches identiques sont lancées ce dimanche, 2 fois le parcours 3 :
contourner grand îlet et revenir : départ Pain de sucre – Passe de Grand Îlet – Passe du Sud-Ouest – Passe du Sud – Arrivée. Le parcours est plus court que la veille : 8,29 milles nautiques.

 

Cette seconde manche se joue toujours au coude à coude avec le First 40, cette fois-ci Pepsi tient bon, et réussira à toujours laisser le First 40 à une dizaine de longueurs. L’équipage gagne une nouvelle 1ère place, après 1:15 de course !

 

Le First 40 franchira finalement la ligne un peu plus tard qu’attendu, deux minutes après Pepsi. En s’approchant l’équipage de Pepsi peut voir un grand trou sur la partie supérieure de la Grand Voile du First 40. Elle s’est déchirée sur la dernière partie du parcours. Tout le monde sait ce que cela signifie, c’est la fin de la compétition pour ce bateau. L’équipage de Pepsi applaudit son concurrent, pour lui souhaiter bonne chance pour le retour en Guadeloupe qui ne sera pas facile.

 

Pour la 3ème course de la compétition, plus de concurrent direct pour Pepsi, mais l’équipage doit rester focus. Il faut continuer à donner le meilleur de soir et faire son meilleur temps, 1h18 pour cette 2ème manche de la journée. Le bateau avance bien et l’équipage réalise ses manœuvres avec précision. Plus question de prendre de risques majeurs comme pour la première course. Cette fois-ci, Pepsi passe plus au large aux côtes, et cela se ressent tout de suite au chrono. Comme quoi, les tacticiens avaient bien fait leur boulot lors des manches précédentes !

 

Que ce soit au temps réel ou au temps compensé, l’équipage de Pepsi finit 1er aux 3 parcours et donc 1er au classement général. Les régatiers de Pepsi laissent éclater leur joie. Ils sont très fiers de leur performance collective, et encore plus de leur navire de course qui permet ces grandes performances !

 

Pas le temps de niaiser, pas de remise des prix pour cette fois, les Class 8 doivent rentrer jusqu’à Saint-François. Demain, beaucoup reprennent le travail, il faut ramener les bateaux à leurs ports d’attaches !

 

Un grand bravo au barreur Mallory, aux tacticiens Camille et Louis, aux bastaques Elise et Clémence, au Gviste Max, aux embraques David, Dav, Elise et Clémence, au piano Marie, aux numéro 2 Camille et Louis, et au numéro 1 Maxime.

 

Des souvenirs pleins la tête, voilà l’équipage de Pepsi reparti pour la Marina du Gosier.

À bientôt sur l’eau pour de nouvelles aventures !